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L'amour est libre il n'est jamais soumis au sort
O Lou le mien estplus fort encore que la mort
Un coeur le mien te suit dans ton voyage au NordLettres Envoie aussi des lettres ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins une au moins je t'en prieLentement la nuit noire est tombée à présent
On va rentrer après avoir acquis du zan
Une deux trois À toi ma vie À toi mon sangLa nuit mon coeur la nuit est très douce et très blonde
O Lou le ciel est pur aujourd'hui comme une onde
Un coeur le mien te suit jusques au bout du mondeL'heure est venue Adieu l'heure de ton départ
On va rentrer Il est neuf heures moins le quart
Une deux trois Adieu de Nîmes dans le GardGuillaume
La nuit descend
On y pressent
Un long un long destin de sangGuillaume Apollinaire
Poème à Lou, 30 janvier 1915
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A qui la faute ?
(écrit le 25 juin 1871)
Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?
- Oui,
J'ai mis le feu là.
- Mais, c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage !
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi ! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs d'œuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans le divin monceau des Eshyles terribles,
Dans Homères, des Jobs, debout sur l' horizon,
Dans Molière, Voltaire, et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ;
Il luit parce qu'il brille et qu'il les illumine.
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine ;
Il parle, plus d'esclave, et plus de paria.
Ouvre un livre, Platon, Milton, Beccaria ;
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille ;
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître ;
A mesure qu'il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi, comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints !
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il le l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela toi !
- Je ne sais pas lire.Victor Hugo - L'Année Terrible, VIII, 1872.
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Texas
I don't want a lover
I don't want a lover
I just need a friend
I don't want a lover
I just need a friend
you can't just leave me
to face life on my own
I know you don't love me no more
I knew this day it would come
even when it cuts so deep
it's true I still want you
but the harder I try
the more I seem to lose
I don't want a lover
I just need a friend
I've had time to recover
now that I know it wasn't love
it's always a different story
when it's me who's in the wrong
but you can't have it all
cause I'm the one who's strong
I've already been burnt before
once but never again
I know the time will come
that's when you need me then
I don't want a lover
I just need a friend
I've had time to recover
now that I know it wasn't love
I don't want a lover
I just need a prayer
I know you never cared
now that I know it wasn't love
you don't even care
about what I'm saying
you don't even think
what you're doing
all you see is what you want it to be
but in there there's just no room for me
I don't want a lover
I just need a friend
I've had time to recover
now that I know it wasn't love
you don't even care
about what I'm saying
you don't even think
what you're doing
all you see is what you want it to be
but in there there's just no room for me
I don't want a lover
I just need a prayer
I know you never cared
now that I know it wasn't love
I don't want a lover
I just need a prayer
I know you never cared
now that I know it wasn't love
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Encore encore du rock
Offspring
Self Esteem
I wrote her off for the tenth time today
And practice all the things I would say
But she came over
I lost my nerve
I took her back and made her dessert
Now I know I'm being used
That's okay man cause I like the abuse
I know she's playing with me
That's okay cause I got no self esteem
We make plans to go out at night
I wait till 2 then I turn out the light
All this rejection's got me so low
If she keeps it up I just might tell her no
When she's saying that she wants only me
Then I wonder why she sleeps with my friends
When she's saying that I'm like a disease
Then I wonder how much more I can spend
Well I guess I should stick up for myself
But I really think it's better this way
The more you suffer
The more it shows you really care
Right? Yeah yeah yeah
Now I'll relate this little bit
That happens more than I'd like to admit
Late at night she knocks on my door
Drunk again and looking to score
Now I know I should say no
But that's kind of hard when she's ready to go
I may be dumb
But I'm not a dweeb
I'm just a sucker with no self esteem
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